Actuellement, face à la recrudescence de la coqueluche, de plus en plus d’études contrôlées montrent que la vaccination pendant la grossesse permet aux anticorps d'être directement transmis au bébé via le placenta et de le protéger, le temps d’entreprendre la vaccination classique.
Une étude américaine récente montre, après d’autres, que la vaccination des mères contre la coqueluche durant leur grossesse peut prévenir 9 cas sévères sur 10 de cette infection respiratoire chez le nouveau-né et le nourrisson. Comme on le sait, la coqueluche est causée par la bactérie Bordetella pertussis. Infection respiratoire très contagieuse, la maladie est une cause importante de morbidité et de mortalité chez les jeunes enfants. Des programmes de vaccination généralisée ont été introduits avec succès et on estime que 86% des bébés dans le monde ont reçu 3 doses de vaccin contre le tétanos, la diphtérie et la coqueluche (DTP).
Actuellement, 15 ans après le remplacement du vaccin contre la coqueluche à cellules entières (Pw) par le vaccin acellulaire (Pa) et en dépit d’une couverture vaccinale élevée, des épidémies cycliques de coqueluche surviennent dans plusieurs pays industrialisés. L’explication en est sans doute multifactorielle, mais la cause principale est l’immunité évanescente après la primovaccination ou après le rappel avec le vaccin acellulaire. D’ou l’idée de vacciner les futures mères pour protéger leurs enfants contre la maladie. Idée gagnante: dans l’étude américaine, la plupart des femmes qui étaient vaccinées recevaient leurs injections durant le troisième trimestre de leur grossesse, et le vaccin était efficace à 78% pour prévenir la coqueluche chez leurs bébés.
Source: Pharma-Sphère