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Traiter tôt pour ralentir l’évolution de la maladie veineuse

L’insuffisance veineuse est une pathologie d’évolution chronique. Elle progresse de façon insidieuse avec des signes bénins retardant souvent le diagnostic. Lourdeurs des jambes, impatiences, crampes nocturnes, œdèmes, varices sont autant de signes manifestant un mauvais retour veineux. L’EMA recommande le marron d’Inde en usage «bien établi» dans la prise en charge de l’insuffisance veineuse chronique.

03/09/2018 4:08pm

Stratégie thérapeutique

L’écho doppler permet de préciser de façon simple l’existence d’un reflux sanguin, son siège exact, et la perméabilité des vaisseaux superficiels et profonds. C’est l’examen de référence en phlébologie. L’objectif de la stratégie thérapeutique est de soulager le patient rapidement, de ralentir le processus évolutif vers l’aggravation et de préserver le capital veineux. Les options thérapeutiques dépendent du stade évolutif de la maladie. L’initiation rapide permet de ralentir l’évolution de la maladie. La base du traitement est l’amélioration de l’hygiène de vie, la correction des facteurs de risque et le port de bas de contention. Les phlébotoniques tendent à restaurer l’état des parois veineuses dont l’altération aboutit à l’hyperdistensibité. Ils renforcent la résistance des capillaires et normalisent leur perméabilité, aidant ainsi à réduire l’œdème; ils améliorent la circulation lymphatique et possèdent une activité antiinflammatoire. Ils sont recommandés en cure continue sur des périodes de trois mois, à renouveler si nécessaire. La sclérothérapie peut également être proposée. Dans les formes plus évoluées, le traitement devient chirurgical. Il fait désormais de plus en plus souvent appel à un geste endoveineux, qui présente l’avantage d’être réalisé en ambulatoire, de permettre une reprise plus rapide de l’activité professionnelle et d’être grevé de moins de complications.

Le marron d’Inde, une plante aux propriétés
validées

L’EMA (European Medicine Agency) a recommandé le marron d’Inde en usage «bien établi» dans la prise en charge de l’insuffisance veineuse chronique (IVC), caractérisée par des jambes gonflées, des varices, une sensation de lourdeur, de douleur, de fatigue, de démangeaisons, de tensions et de crampes dans les mollets.

Actions pharmacologiques de l’æscine, principal constituant actif du marron d’Inde:
• anti-douleur et anti-inflammatoire, en inhibant la prostaglandine synthétase;
• activité anti-œdémateuse par diminution de la filtration capillaire;
• réduction de la perméabilité vasculaire;
• dans l’insuffisance veineuse, les neutrophiles activés et infiltrés libèrent des radicaux libres et des protéases altérant la paroi veineuse. L’extrait de marron            d’Inde prévient cette altération en maintenant l’intégrité de l’endothélium durant la stase veineuse et en réduisant l’activation des neutrophiles;
• l’extrait de marron d’Inde augmente le tonus veineux en agissant sur la force de contraction des fibroblastes, ce qui expliquerait aussi son activité cicatrisante. 

La dose nécessaire et suffisante est de 100mg d’æscine par jour en 2 prises.

Une revue Cochrane éditée en 2012 (17 essais contrôlés randomisés) a conclu à une réduction significative de la douleur dans les jambes (6 études, 543 patients) et à une réduction significative du volume des jambes (méta-analyse de 6 études, 502 patients) chez des patients traités par 100mg d’æscine/ jour pendant 2 à 16 semaines. Le marron d’Inde est le seul veinotonique recommandé par cette revue Cochrane. Les évènements indésirables signalés étaient modérés et peu fréquents. Ils comprenaient des troubles gastro-intestinaux, des vertiges, des nausées, des maux de tête et un prurit.

Stinne Robeyns
Source: Pharma-sphere